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Choc à Yaoundé : l'éclairage public disparaît avant les fêtes de Noël.

Les rues de la cité capitale affichent un triste visage. C’est un visage ténébreux. Cette marque spécifique fait son bonhomme de chemin à Yaoundé. Lorsque l’on parcourt les artères de la ville aux sept collines, le constat est effroyable : il fait sombre, il fait noir, les rues sont ténébreuses. L’éclairage publique a complètement disparu de nos routes :

Mais : Qu’est-ce que la route et l’'éclairage public ?

 LA ROUTE : Pour Le dictionnaire Français le Robert la route est : la voie de communication terrestre de première importance ; le chemin suivi ou à suivre dans une direction déterminée pour parcourir un espace. Ceci dit : il ressort que la route est une voie, un chemin, un itinéraire. la route est capitale ; elle est incontournable et elle est irremplaçable. C’est la raison pour laquelle la route doit garantir à l'usager un nombre de service notamment en matière d'accessibilité, de temps de transport, de confort, et de sécurité, tout en s'intégrant à son environnement. Si nous ne retenons que le confort et la sécurité ; nous sommes d’avis avec le vieil adage populaire qui dit que : « là où la route passe, le développement suit».  Il apparaît là clairement que l’éclairage public est un signe du développement, un élément essentiel à la sécurité de l'usage de la route et de l'espace public. 

 L’ÉCLAIRAGE PUBLIC : C’est l'ensemble des moyens d'éclairage mis en œuvre dans les espaces publics, à l'intérieur et à l'extérieur des villes, très généralement en bordures des voiries et places. C’est un éclairage nécessaire à la sécurité et au confort des habitants de la cité et des êtres humains. Ce nécessaire rappel nous instruit sur l’utilité de l’éclairage public. Il ne s’agit pas seulement du confort des citoyens mais aussi et surtout de la sécurité de ces derniers.

Pourquoi l’éclairage public est-il absent, comment comprendre que notre cité capitale présente un visage aussi sombre à la veille des fêtes de fin d’année. Si l’état des routes laisse à désirer, que dire donc de l’absence d’éclairage public. Lorsque les deux se conjuguent au présent, le spectacle est affligeant.  Aux nids de poule qui jonchent la cité capitale, vient s’ajouter le manque d’éclairage. C’est la croix et la bannière pour les automobilistes qui ploient déja sous le fardeau de la misère (le taux d’inflation dépasse pas déjà les 7 %).

Lorsque nous parcourons par exemple le tronçon Carrefour warda -Tsinga à Yaoundé ; à ce tronçon ténébreux, vient s’ajouter la qualité exécrable de la voirie. Il y a là un slalom extraordinaire à faire : tourner à gauche, tourner à droite à la seule lumière des phares, éviter cratères et cassis « de la voirie », un trajet qui finit par vous donner le tournis et des hauts le cœur. L’éclairage public est désormais assuré par des lampes allumées de quelques particuliers bars, snacks, restaurants et boutiques situés en bordures de route. Nous sommes pourtant ici à la commune d’arrondissement de Yaoundé 2. Que dire des autres communes : la désolation est la même : les nids-de-poule ont fait leur lit et l’éclairage public est complètement absent ou parcellaire (l’on entend par éclairage public parcellaire une disposition par parcelle de la lumière sur les routes et en fonction des lieux).

Pourquoi certains lieux et pas d’autres ?

Nous n’avions pas encore trouvé la réponse à cette question que nous nous posions il y’a quelques jours sur le choix d’éclairer certaines localités, routes, tronçons ou axes au détriment des autres ; Seuls quelques rares grands carrefours se laissent remarquer. La nuit est noire partout. Que l’on soit à certains endroit de Bastos, à Emombo , à Essos, Mendong, Mokolo Briquétérie, Biyem-assi et autres, quelques soit le lieu l’éclairage public ne semble plus être la priorité des autorités en charge du développement local et des communautés.

Inconfort et insécurité

A Yaoundé, la sécurité est en plein recul. Le grand banditisme prend de l’ampleur. Les causes connues de ce grand banditisme ne sont pas l’objet de notre article. Mais nous évoquons ici une croissance du grand banditisme favorisé par une absence trop perceptible de l’éclairage public. Dans nos quartiers, les délinquants peuvent désormais opérer en toute tranquillité. L’obscurité ambiante rend aussi difficile les interventions des forces de l’ordre qui, sans éclairage public ont du mal à surveiller et repérer d’éventuels malfrats. Dans un environnement aussi ténébreux, les brigands s’en donnent à cœur joie à leurs activités de dérobement et de brigandage.

Ne s’inquiétant ni des caméras de sécurités encore moins des forces de l’ordre qui hésitent souvent à s’enfoncer un peu trop dans les dédales obscurs de nos quartiers. Les Camerounais qui eux n’ont pas pour habitude de revendiquer leurs droits ne semblent pas encore percevoir cette absence d’éclairage public. Ceux-ci se sont engagés eux même à éclairer leurs rues. Les citoyens ne pouvant plus compter sur les interventions des autorités, finissent par se résigner, et se cantonnent essentiellement au système de la débrouille. L’on pourrait se demander à qui la faute ? pour répondre à cette question nous enquêterons plus en profondeur dans un autre article afin de faire ressortir les responsabilités au niveau des acteurs du développement et aussi au niveau gouvernemental.

En attendant, comme le dit un adage populaire de chez nous : « on va faire comment » ?

Gontran ELOUNDOU

Analyste Socio-politique

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